Recouvrement des recettes(1)I - Généralités.Anoterqu’onutiliseleterme«ordrederecette»enterminologieGFC,etleterme«titrederecette»enterminologieOp@le.Danscetteficheonutiliseraleterme générique de « titre de recette ». Cette fiche concerne principalement la gestion en mode GFC.Documentations.- Code de l’éducation. : articles R421-66, R.421-68, - Code général des collectivités territoriales : article 1617-5 alinéa 4, 5 et 6.- Code civil : article L.371-2.- Code du commerce : article A.444-10.- Décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique.-InstructioncodificatriceM9.6(versionGFC2015)§2.2.2.surlaprésentationdutitreet§2.2.4.surlerecouvrement.L’annexe4decetteICprésenteunmodèled’ordre de recette.- Instruction codificatrice M9.6 (version Op@le 2020) §2.2.2. et suivants sur les titres de recettes ; et §2.2.4.3. et suivants sur le recouvrement.- Décret n°2009-125 du 3 février 2009 autorisant l’ordonnateur à donner à son comptable une autorisation permanente ou temporaire à tous les actes de poursuite.- Instruction n° 11-008-MO du 21 mars 2011 sur la forme et le contenu des titres de recettes. - Un document instructif : l’Instruction DGCP du 23/12/2021.-Lesfichesduvadémécumducomptable(documentd’Aix-Marseille2016)page81etsuivantes.Attentionàl’actualisation,notammentconcernantlaSATDetla responsabilité.Concernant la SATD :- Article L.262 du livre des procédures fiscales.- Circulaire du 6 octobre 2020 parue au bulletin officiel n° 41 du 29 octobre 2020.Toutecréanced’unEPLEdoitfairel'objetd'untitrequimatérialisesesdroits.L'articleR421-66ducodedel'Educationdisposeque«lesrecettessontliquidéespar l'ordonnateursurlesbasesfixéesparlaloi,lesrèglements,lesdécisionsdejusticeetlesconventions»;etuntitrederecetteémisendehorsdecesprincipes fondamentaux serait dénué de tout fondement juridique.Laliquidationdesrecettesrelèvedoncdelacompétencedel’ordonnateur;maissil’agentcomptableaconnaissancedel’existenced’unecréanceauprofitde l’établissement il doit en aviser l’ordonnateur afin que ce dernier émette le titre de recettes correspondant.Normalementl’émissiondutitrederecetteprécèdelerecouvrement(article24dudécretn°2012-1246du7novembre2012)maisl’agentcomptablepeutêtreamenéà encaisserdesrecettesavantl’émissiondutitre;danscecaslecomptabledoitaviserimmédiatementl’ordonnateurafinqu’ilémetteuntitrequipermettral’imputation définitive de la recette et sa prise en charge en comptabilité budgétaire.L’émissiond’untitrederecettesdoitrespecterleprincipedesdroitsconstatés.Touslesdroitsacquisaucoursd’unexercicedoiventimpérativementfairel’objet,autitre decetexercice,d’untitrederecettes,qu’ilsaientdonnélieuàencaissementounon(articleR421-67ducodedel’éducation).Ilestimpératifpourunebonnegestionque les titres de recettes soient édités régulièrement.II - Le titre exécutoire.II.1 - Généralités sur le titre de recette.Trop souvent négligé, l’OR est, avec le paiement, une des pièces essentielles de la gestion et doit répondre à des règles précises.LesdocumentsenvoyésparlesEPLEàleursdébiteursrevêtentplusieursformes;maisraressontceuxquicomportentl’ensembledesélémentsleurassurantune sécuritéjuridiquetellequ’ilsnesoientpasannuléspournon-conformitéencasderecourscontentieuxdevantuntribunal.Ilestpourtantrelativementsimple–etenplus pratique au niveau de la gestion – d’assurer cette sécurité juridique.LaprocédurederecouvrementsurétatexécutoirebénéficienotammentauxEtablissementsPublicsLocauxd’Enseignement.Codifiéàl’articleL.252AduLivredes ProcéduresFiscalesdepuislaloideFinancerectificativede1992,leprivilègedupréalablepermetauxtitresderecettesdesEPLEdebénéficierducaractèreexécutoire deparlaloi.LesEPLEsontainsidispenséesdel’obligationincombantenprincipeàtoutcréancierdefairevaliderleurcréanceparlejugecompétentavantdeprocéder àtoutemesured’exécutionforcée(C.Cass.,17-06-1998). Anoterqu’unEPLEnepeutpassaisirlejugepourfairecondamneruneautrepartieàluiverserunesomme d’argentdèslorsqu’ilalui-mêmelepouvoird’ordonnercettemesure(CE,18-05-1988);saufsilacréanceencausen’estnicertaine,niliquideniexigible(CE,7-04-1978).Ceprivilègedupréalableaccordéauxpersonnesmoralesdedroitpubliceststrictementréservéàleursproprescréances;iln'estainsipaspossibleàunEPLE, dans le cadre d'un contrat ou d’une convention, de recouvrer les créances privées de ses cocontractants.Toutecréanced’unEPLEdoitfairel'objetd'untitrequimatérialisesesdroits.Cedocumentpeutprésenterdesformesdifférentes:jugementexécutoire,contrat,maisle plussouvent,ils'agitd'unactepris,émisetrenduexécutoireparl'ordonnateur,etquiformetitreauprofitdel'établissementquellequ'ensoitladénomination:ordrede recette,titrederecettes,facture,étatexécutoire,etc...Eneffet,l'articleL.252AduLivredesProcéduresFiscalesqualifiedetitresexécutoireslestitresémisparl'Etat,les collectivités territoriales et les établissements publics dotés d'un comptable public quelles que soient leur dénomination et la nature de la créance à recouvrer.II.2 - Présentation du titre exécutoire.Dansunétablissementscolaire,l'ordonnateurétablitdoncuntitrederecetteàpartirdulogicieldecomptabilitébudgétaire.Ledocumentissudulogicielutiliséestensuite transmisaucomptableaccompagnédespiècesjustificatives,carleseultitren'estqu'exceptionnellementsuffisantpourquelecomptablepuisseexercerlecontrôledela régularité de la recette.Un titre de recettes peut être :- Individuel lorsqu’il est établi au nom d'un seul débiteur éventuellement pour plusieurs prestations ;- Collectif lorsqu’il est établi à l'encontre de plusieurs débiteurs pour une prestation de même nature rattachée au même exercice d'origine.Lestitresderecettesémisparl'ordonnateurdoiventcomporterlesbasesdelaliquidationdemanièreàpermettreaucomptabledevérifierlarégularitédescréancesà recouvreretaudébiteurd'exercersesdroits(àdéfaut,letitreseraitentachéd'irrégularité).Danslecasoùcesélémentsnepeuventêtreinscritssurletitrelui-même,ils sont consignés sur des pièces annexes. Le titre de recette doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires :-la nature de la créance,-la référence aux textes ou au fait générateur,-la base de la liquidation,-l’imputation budgétaire et comptable,-le montant de la somme à recouvrer,-la désignation précise du débiteur (lorsque celui-ci est une personne morale de droit privé, il convient d’indiquer avec précision sa nature juridique), (1)-si des intérêts sont exigibles,-la date à laquelle le titre est exécutoire,-les délais de voies et de recours, -les services compétents pour instruire une demande de renseignement ou de réclamation,-les modalités de règlement,-les nom, prénom et qualité de la personne qui a émis le titre (ordonnateur ou délégataire). (2)Lecaractèreexécutoiredestitresderecettesdispensel’EPLEderequérirl’autorisationdujugepourprocéderaurecouvrementforcédescréances.Pourformaliserce point,ilestnécessairequeletitrederecetteexécutoirecomportelamentionsuivante:« Titreexécutoireenapplicationdel’articleL252Adulivredesprocéduresfiscales pris, émis et rendu exécutoire conformément aux dispositions de l'article R421-68 du code de l'Education ». (1)Encasdepluralitéderedevables(débiteurprincipal,codébiteur(s),débiteur(s)solidaire(s)),lecomptabledevraveilleravantl’exercicedepoursuitesàdéteniruntitre exécutoirenominatifàl’encontredechacund’entreeux.Eneffet,lespoursuitesnepeuventêtreengagéesparlecomptablepublicques’ildétientuntitreexécutoire au(x)nom(s)même(s)de(s)lapersonne(s)poursuivie(s)conformémentauxexigencesposéesparlaCourdecassationdansdeuxarrêtsdes19mai1998et28octobre 1999.Cetteexigenceestsatisfaitesoitparletitrederecettesinitials’ildésignenominativementlesdébiteurspoursuivis,soit,àdéfaut,parl’émissiond’untitreexécutoire nominatif non pris en charge en comptabilité budgétairement et rattaché manuellement au titre initial.(2)Conformémentàl'article96delaloin°2009-526du12mai2009,sil'obligationdementionnerlenom,leprénometlaqualitédel'ordonnateursurchaquetitreest maintenue,ilestpossiblepourl’ordonnateurdenesignerqueleseulbordereaudesrecettespourêtreproduit,encasdecontestation,aujugedel'exécution,àla juridiction administrative ou à l'intéressé. Nota le nom figurant sur le titre doit être le même que celui du signataire du bordereau (attention aux délégations donc).Sur le sujet une question parlementaire (2011) sur les mentions obligatoires à porter sur les titres de recettes.Un arrêt du Conseil d'État n° 401430 du mardi 16 janvier 2018 rappelle les mentions des titres de recettes et apporte des précisions sur le contrôle du juge.Par ailleurs le titre de recettes doit clairement indiquer les voies de recours ainsi que l’ordre de juridiction compétent pour être opposable au redevable.«Conformémentauxdispositionsdel'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivitésterritoriales,letitrederecettesindividueloul'extraitdutitrederecettescollectif doitmentionnerlesvoiesetdélaisderecours.Enl'absenced'unetellemention,lesdélaisderecourscontreletitrederecettesnesontpasopposables.L'articleR.421-5 ducodedejusticeadministrativedispose,eneffet,que«lesdélaisderecourscontreunedécisionadministrativenesontopposablesqu'àconditiond'avoirété mentionnés,ainsiquelesvoiesderecours,danslanotificationdeladécision».S'agissantdesvoiesderecours,lejugeadministratifconsidèrequeletitrederecettesne doitpasseborneràmentionnerqueleredevablepeutlecontesterensaisissantdirectementdansundélaidedeuxmoissuivantlanotification,letribunaljudiciaireoule tribunaladministratifcompétentselonlanaturedelacréance,maisdoitindiquer,s'agissantdelacréanceàrecouvrer,lequeldesdeuxordresdejuridictionsdoitêtre saisi.Àdéfaut,lanotificationnecomportepasuneindicationdesvoiesderecourssuffisammentclairepourqu'ellepuisseêtreregardéecommeconformeaux dispositionsdel'articleR.421-5ducodedejusticeadministrativeetlesdélaisderecoursnesontenconséquencepasopposablesauredevable(CAAMarseille,7avril 2008, Assistance publique des hôpitaux de Marseille c/ Société Onyx, req. n° 05MA01046). »Enl'absencedesmentionsdesvoiesetdélaisderecourssurunedécisionadministrative,ledélaiderecoursdedeuxmoisn'estpasapplicable.Ilrestequeladécision n'estpaspourautantcontestableindéfiniment.Effectivement,depuisunarrêtdu13juillet2016,leConseild'Étatjuge,qu'enpareillehypothèse,ledestinatairedela décision administrative ne peut exercer de recours juridictionnel, sauf cas particuliers, au-delà d'un "délai raisonnable" correspondant à une année.Exemple de rédaction pour les délais et recours :«Pourtoutrenseignementsurlecalculdelasommeousivousavezuneréclamationamiableàformuler,contacterleservicegestionnairedel'établissement.Pourtout problèmeconcernantlesmodalitésetlemoyenderèglement,contacterl'agentcomptable.Lacontestationamiablenesuspendpasledélaidesaisinedujuge.Le recouvrementdestitresexécutoiresestpoursuivijusqu’àoppositiondevantlajuridictioncompétente(articleR421-68ducodedel'Education).Toutecontestationsurle bienfondédelaprésentecréancepourrafairel’objetd’unrecoursdevantle TribunalAdministratifde….(indiquezletribunalterritorialementcompétent)parcourrierou par la voie de l’application «télérecours citoyens» sur le site www.telerecours.fr ».II.3 - utilisation du titre exécutoire.Parmesuredesimplification,unmêmedocumentpourraêtreutilisétoutaulongdelaprocédure;etnotammentcomme«facture»àenvoyeraudébiteur.Danscecas, ildevrapréciserlenuméroSIRETdel’EPLEetlamentionquel’EPLEn’estpassoumisàlaTVAenvertuedel’article261-4-4°aducodegénéraldesimpôts.Onpeut envisagerqueletitreexécutoireindividuel(l’étatdessommesdues,lafacture…selonlenomquevousluidonnez)soitétabliparl'ordonnateurselonunmodèleen plusieurs exemplaires identiques pour simplifier le travail de gestion.-Unexemplaireaccompagnantl’ordrederecetteinformatisééditéparGFCquiesttransmisaucomptable.Ilserajointaveclesautresdocumentsagrafésàl’ORcomme pièces justificatives. Ce document sera à présenter au juge en cas de contestation.- Un second exemplaire à titre de duplicata du précédent ;- Un troisième constituant le titre de recettes exécutoire formant avis des sommes à payer destiné au débiteur.- Ce même document étant un titre exécutoire, il pourra également servir pour le recouvrement contentieux : envoi en recommandé à la famille, document pour huissier…Undocumentquivousestproposéàtitred’exemple.Ilsertdefactureoudereçupourledébiteuretdepiècejustificativeàl’ordrederecettedeGFC.Celaévitedefaire plusieursdocuments;etcommeilestétablidésledépart,celapermetdes’yretrouveretdenerienoublierlorsdel’éditionultérieuredesOR.Ilestégalementbeaucoup plussimplederendre,dèsledépart,letitrederecetteexécutoireenyfaisantfigurerenpluslamentionsuivante:«Titreexécutoireenapplicationdel’articleL252Adu livredesprocéduresfiscalespris,émisetrenduexécutoireconformémentauxdispositionsdel'articleR421-68ducodedel'Education».Cettementionpermetd'éviterla rédactionultérieured’unétatexécutoireencasdenonrecouvrementamiableetdefairecourirlesdélaislégaux.Aprèsl’envoidel’état,bienquel'articleR421-68du codedel'Educationn'enprévoitquelapossibilitéetnonl'obligation,ilestpréférable,avantdelancerlaprocédurecontentieuse,dere-notifierl’étatexécutoireaudébiteur parLRAR;cettelettrederappelestprévueparl'articleL1617-5-4°ducodegénéraldescollectivitésterritoriales.Lecomptabledoitadresserunelettrederappelau redevableavantlanotificationdupremieractedepoursuitesdevantdonnerlieuàdesfrais;ildevraégalementrespecterundélaide20joursentrel'envoidecettelettre derappeletl'engagementdespoursuites.Anoterquecemodèleauneautorisationdepoursuiteparl’ordonnateurformaliséeaudessusdesasignature;cettemention peut être supprimée si on souhaite que l’autorisation de poursuite soit donnée à part. Cedocumentpeutservirdefacturepourledébiteur,detotreexécutoireavantpoursuitesiilestenvoyéenLR-ARetdePJpourl’ordrederecette…brefunmême document utilisable tout au long de la procédure de recouvrement.Cela est utile pour GFC mais Opale automatise la production des documents nécessaires.Uneréponseministérielle(2017)àunequestiond’unsénateursurlaformeetlaprésentationdesfacturesd’unservicepublicpermetderepréciserleschosesconcernant l’émissiondutitrederecetteexécutoirequenousappelonsparfoisparmesuredesimplificationune«facture»etdeconfirmerl’inutilitédemultiplierlesdocumentsde recette.«lorsqu'unordonnateurconstatequ'unecréancedevientcertaine,liquideetexigible,illuiappartientd'émettreuntitrederecettesexécutoirequiseraensuitetransmisau comptablepublicpourpriseenchargeetrecouvrement.L'émissiond'aucunautreacten'estrequiseparlaréglementationetencoremoinsd'unnouveautitrederecettes exécutoire.Eneffet,lorsquelecomptable,exclusivementcompétentpourrecouvrerlacréance,prendenchargeletitrederecettesexécutoire,ilcréeunenouvelle recettebudgétairepourlacollectivitécréancière.L'émission,pourlamêmecréance,d'unnouveautitrederecettesparl'ordonnateurcréeraitalorsunerecettefictive. Seuleuneampliationdutitrederecettesestadresséeauredevablesousplisimplepourl'inviteràpayer(4°del'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivités territoriales) ».II.4 - Dispense d’émission des ordres de recette.Anoterquel’ordonnateurestautoriséànepasémettrelesordrederecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieurà15€(articleR-421-67duCodedel’Education).Ils'agitd'unefacultéofferteàl'ordonnateur,etnond'uneobligation,derenonceraurecouvrement,dontl'objectifestnotammentdene pasprocéderàdesactes(lettresderelance,voirepoursuites)dontlecoûtseraitdisproportionnéparrapportauproduitattendu.Celanedoitpasavoird’impact budgétairesensible.C’estledécretn°2017-509du7avril2017quiamodifiéleseuilprévuàl'articleD.1611-1ducodegénéraldescollectivitésterritorialesenleportant à15€.L’articleR421-67ducodedel’éducationrenvoieexpressémentàcetarticle:«Lesordonnateurssontautorisés,danslesconditionsprévuesàl'articleL.1611-5 ducodegénéraldescollectivitésterritoriales,ànepasémettrelesordresderecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieurau minimum fixé par l'article D. 1611-1 du même code’».II.5 - Jurisprudences.Validitéd’unétatexécutoiresignéparununadjointayantreçudélégation:unequestion-réponseauSénat.Lesactesadministratifsengageantlacommunedoivent comporterunesignaturepermettantd'identifiersonauteur,unactesignéparunepersonneincompétenteétantirrégulier(CE,26octobre1994,req.N°107084).Pour permettreauxtiersdevérifierlacapacitéjuridiquedusignataire,sicen'estlemaire,organeexécutifetreprésentantdelacommune,ilconvientdepréciserlaqualitéetle nom de celui qui intervient au nom de celui-ci. Cette décision peut être transposable aux EPLE.Légalitéd’untitreexécutoire.Dansunarrêtdu4août2006,leConseild'Etatabordeplusieursaspectsdelalégalitéd'untitreexécutoireémisparlemaired'une commune,àlasuitedelademandedephotocopiesd'undocumentcommunicableenapplicationdelaloin°78-753du17juillet1978:fixationdutarifdesphotocopies, caractère exécutoire de la délibération, bases de la liquidation devant être portées à la connaissance du redevable, etc.Unordrederecettedoittoujoursindiquerlesbasesdelaliquidation.(Voirci-dessus).Toutordrederecettedoitindiquerlesbasesdelaliquidation;cetteobligation,qui s'inscritdanslecadredelamotivationdesactesadministratifs,peuts'analysercommeimposantàl'administrationdefaireconnaîtrelesmotifsquifondentl'émissiondu titreàsondestinataire,afinqu'ilpuisseéventuellementdiscuterlessommesmisesàsachargedevantl'administrationoudevantlejuge.Conseild'Etat-arrêtdu20 octobre 2000 - Mme Buckspan.Mentionsobligatoiressurunétatexécutoire.Lestitresderecettesexécutoiresquinecomportentpaslasignaturedel'ordonnateuroulesmentionsrelativesàsesnom, prénometqualitésontirréguliersetdoiventêtresystématiquementannulésparlejuge(arrêtdelacouradministratived'appeldeVersaillesn°05VE00235du13juillet 2007 - Société Colas c/ Commune de Saint-Chéron).Enapplicationdel'article4delaloin°2000-321du12avril2000relativeauxdroitsdescitoyensdansleursrelationsaveclesadministrations,letitrederecettes individueloul'extraitdutitrederecettescollectifmentionnelesnom,prénomsetqualitédelapersonnequil'aémisainsiquelesvoiesetdélaisderecours.Seulle bordereaudetitresderecettesestsignépourêtreproduitencasdecontestation.Ilrésultedel'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivitésterritoriales(CGCT), d'unepart,queletitrederecettesindividueloul'extraitdutitrederecettescollectifadresséauredevabledoitmentionnerlesnom,prénometqualitédelapersonnequi l'aémiset,d'autrepart,qu'ilappartientàl'autoritéadministrativedejustifierencasdecontestationquelebordereaudetitrederecettescomportelasignaturede l'émetteur (arrêt du Conseil d'État, n° 389069, 17 mars 2016).Unelettrerecommandéeavecaccuséderéceptionfaitcourirlesdélaisderecourscontentieuxmêmelorsqueledestinataireneretirepaslalettre;eneffet,dans plusieursjugements,notammentdansunjugementdu15/12/2004,leConseild'Etataconsidéréqueledélaiderecourscontentieuxcommenceàcouriràcompterdela date à laquelle le pli a été présenté à son destinataire, même si celui-ci ne retire pas le pli à la poste, malgré le dépôt d'un avis de passage.Lesnom,prénometqualitédel’ordonnateurdoiventfigurersouspeined’annulationparlejuge(CAAdeVersailles,13/07/2007).Parcontre,seulelasignaturedu bordereau s’impose (article 96 de la loi du 12/05/2009), celui-ci devant être produit au débiteur ou au juge en cas de contestation. Lesbasesdelaliquidationdoiventtoujoursêtreindiquées(CE,12/11/1975, ArrêtRobin;CE,20/10/2000, ArrêtBuckspan),soitsurletitre,soitsurunétatannexé,ainsi que les délais et voies de recours et les moyens de règlementLaproductiond’unétatexécutoirenereprenantpastouteslesmentionsréglementaires,auquelétaitjointun«avisauxfamilles»issudulogicielSconet,lecomplétant, n’a pas été reconnue conforme à la réglementation par un juge de Reims.Voir page suivante les recours et le recouvrement contentieux