Les recettes (1)I - Généralités.I.1 - PrésentationUnerecetteestundroitconstatéparl’EPLEd’unecréanced’unoudeplusieurstiersàsonégard.Enprincipelaconstatationdesdroits(calculdesfraisd’hébergement, dumontantd’unelocation,d’unremboursement…)précèdetoujoursl’émissiond’unordrederecettequipermetàl’agentcomptabledeprocéderàsonrecouvrement; maisparfois,parexception,l’encaissementprécèdelaconstatationdelarecette(casparexempledelaventedesobjetsconfectionnésoudesticketsrepasainsiquedes ressources affectées).Lesdifférentesrecettesetleurnature(ressourcespropres,subventionsetdotations,ressourcesspécifiques…)sontdétailléessurlaficheduvade-mecumducomptabled’Aix-Marseille de 2016 (page 81 et suivantes).Legestionnaire,sousl’autoritéetpourlecompteduchefd’établissement(ordonnateur),préparelaconstatationetdéterminelemontantdescréancesdel’établissement( liquidation)aprèss’êtreassurédeleurfondementjuridique(délibérationduConseild’administration,applicationdestextesréglementaires,exécutiond’unedécision d’attribution de subvention…). Il édite dans le logiciel GFC les ordres de recettes qui sont transmis à l’agent comptable pour le recouvrement.I.2 - La liquidation des recettesLaliquidationdesrecettesapourobjetdedéterminerlemontantdescréancesduespardestiersàl’établissement.Ellecomprenddeuxphasesquiseconfondent souvent dans les faits :1. La constatation des droits à encaisser.2. La liquidation proprement dite qui permet de déterminer le montant de la dette du redevable.Laconstatationdesdroitsapourobjetdevérifierlaréalitédelacréancedétenueparl’établissement.Cettevérificationdoits’appuyersurunebaselégaletelleque:les actes du conseil d’administration, les contrats et conventions, les décisions de justice, les arrêtés attributifs de subvention, etc... Cetteconstatationdesdroitspasseparlavérificationdelaréalisationeffectivedesobligationsréciproques.Ilestdoncessentiel,lorsdelarédactiond’uncontrat,de préciser clairement les droits et obligations de l’établissement et de son cocontractant.Laconstatationdesdroitsnésauprofitdel’établissementdoitêtreeffectuéepoursonmontantintégral.Cetterègleestl’applicationdesprincipesd’universalitébudgétaire et de non-contraction des recettes et des dépenses.Laliquidationproprementditepermetdedéterminerlemontantdeladettedudébiteur(article24dudécretn°2012-1246du7novembre2012relatifàlagestion budgétaire et comptable publique).L’articleR421-66ducodedel’Educationdisposeque«lesrecettessontliquidéesparl’ordonnateursurlesbasesfixéesparlaloi,lesrèglements,lesdécisionsde justices, et les conventions ». DanslesEPLE,lescréancestrouventprincipalementleurssourcesdansunacteadministratifexécutoire(exemple:lanotificationdeladotationdefonctionnementdela collectivitéderattachementoul’acteduconseild’administrationsurlemontantdelaparticipationdesfamillesàunvoyagescolaire);etdansdesconventions(exemple: uneconventiond’occupationàtitreprécaired’unlogementdefonction,uneconventiond’hébergementdestagiaire).Unordrederecetteémisendehorsdecesprincipes fondamentauxseraitdénuédetoutfondementjuridique.Ainsi,parexemple,toutedemandeauxfamillesd’uneparticipationfinancièresansacteexécutoireduconseil d’administration en fixant le montant est interdite.Aumomentdelaliquidation,l’ordonnateurvérifieraquelescalculssontconformesàl’actejuridiquefondementdelacréance.Ildétermineraleserviced’imputationdela recette, le compte du plan comptable et éventuellement le domaine et l’activité.Enprincipe,laconstatationdesdroits(calculdesfraisd’hébergement,dumontantd’unelocation,d’unremboursement…)précèdel’émissiondutitrederecettequi permetàl’agentcomptabledeprocéderàsonrecouvrement.Parexception,l’encaissementparlecomptablepeutprécéderlaconstatationdelarecette(c’estlecaspar exempledesavancessurfraisderestauration,decertainsobjetsconfectionnés).L’agentcomptabledoitaviserrapidementl’ordonnateurafinqu’ilémetteuntitrequi permettra l’imputation définitive de la recette, inscrite lors de l’encaissement sur un compte de recettes à classer.Nota:Commepourlesdépenses,ilfautrespecterlarègledel’annualitéetrattacherlarecetteàl’exercicesurlequelleserviceaétéfait.Touslesdroitsacquisaucours d’unexercicedoiventimpérativementfairel’objet,autitredecetexercice,d’untitrederecettes,qu’ilsaientdonnélieuàencaissementounon(articleR421-67ducodede l’éducation).Enprincipe,laconstatationdesdroitsetlaliquidationsontsimultanées.Cependant,cesopérationsnesontpastoujoursconcomitantes;c’estlecas,par exemple,desproduitsàrecevoirquisontdesdroitsacquisàl’établissementau31décembredel’annéeencoursmaispourlesquels,àcettedate,l’établissement créancier n’a pas pu procéder à la liquidation définitive.I.3 - L’ordonnancement des recettesL’ordonnancement de la recette prend la forme de l’émission d’un titre de recettes qui constate le droit d’ordonnancer la recette, en fixe le montant et identifie le débiteur. L’émissiondutitrederecettesestunecompétencedel’ordonnateurquidonnel’ordreaucomptable,conformémentauxrésultatsdelaliquidation,d’encaisserlarecette. Maisenvertudesarticles18et24dudécretdu7novembre2012relatifàlagestionbudgétaireetcomptablepublique,lorsquel’agentcomptableaconnaissancede l’existenced’unecréanceauprofitdel’établissement,ildoitenaviserl’ordonnateurafinquecedernierconstatelesdroitsdel’établissementetémetteletitrederecettes correspondant.Les titres de recettes sont individuels ou collectifs. Un titre de recettes peut être :-individuel lorsqu’il est établi au nom d'un seul débiteur éventuellement pour plusieurs prestations,-collectiflorsqu’ilestétabliàl'encontredeplusieursdébiteurspouruneprestationdemêmenaturerattachéeaumêmeexerciced'origine.Lestitresderecettes collectifs comprennent les mêmes indications que les titres individuels.Lestitresderecettesportentunnumérod’ordredansunesérieuniqueininterrompueparexercice,ouverteauniveaudel’établissementetdechaquebudgetannexe.Les titresderecettes,classésdansl’ordrecroissantdesnumérosdecomptessontaccompagnésdespiècesjustificatives.Lestitresderecettesdoiventcomporterlesbases delaliquidationdemanièreàpermettreàl’agentcomptableainsiqu’aujugedescomptesdevérifierlarégularitédescréancesàrecouvrer.Cesélémentsdoiventfigurer sur le titre lui-même ou sur les pièces justificatives annexées (voir à ce sujet la fiche IV-30 sur les pièces justificatives des recettes).Le moment de l’émission du titre de recette diffère selon le type de recettes dont il s’agit :-pourlesrecettesnonspécifiques(parexempleladotationglobaledefonctionnement):dèsledébutdel’exerciceounotificationdelasubventionoudeladotation octroyée par la collectivité de rattachement ou par l’État ;- pour les recettes sous condition d’emploi (par exemple : une subvention pour achat de matériel) : dès leur utilisation en dépenses ;- pour les recettes résultant d’une constatation (par exemple les frais de demi-pension) : dès le calcul de la constatation.Parexception,l’encaissementpeutprécéderl’émissiondutitrederecette(c’estlecasparexempledelaventedesobjetsconfectionnésoudesticketsrepasainsiquede certainessubventionsverséesavantdébutderéalisation).Maisl’émissiondutitrederecettescorrespondantestnécessairepourpermettrel’imputationdéfinitivedes recettes comptabilisées à un compte d’attente.Voir la page de ce site sur les justificatifs des ordres de recette.I.4 - La rectification des recettesUnordrederecette(outitrederecetteenmodeOpale)régulièrementémisnepeutêtremodifiéouannuléqueparunenouvelleprocédure.Onparled’ordred’annulation derecetteoud’ordrederéductionderecetteenterminologieGFC,etdecorrectiondecomptabilisationderecetteoudedemandederéductionderecetteenmode Op@le.Cetteprocédurepeutêtremiseenœuvremêmesilarecetteaétérecouvrée.Elledoitêtrefaitenormalementsurlemêmeexercicebudgétairequeletitreinitial. Une modification ou une annulation intervenant sur un autre exercice sera effectuée à l’aide d’un mandat pour ordre (ou demande de comptabilisation de dépense).Anoterquecetteprocédurenedoitjamaisêtreutiliséepourréglerdesdifficultésderecouvrementdelacréance.Ellenedoitpassesubstituerauxdécisionsderemise gracieuseoud’admissionennon-valeurquirelèventduconseild’administration.Lecomptableengageraitsaresponsabilitéenacceptantuneannulationouréductionde recette injustifiée.I.5 - PrécisionsComme pour les dépenses, il faut respecter la règle de l’annualité et rattacher la recette à l’exercice où le service a été fait.Parailleurs,pourlesrecettesenremboursementdeservicesrendusoudeprestationsilconvientd’émettreuntitreexécutoirecomprenantdesmentionsobligatoiresafin delerendrenoncontestabledevantunejuridiction.Cesmentionssontdétailléesci-aprésdanscesite,àlarubrique«recouvrementdesrecettes».Cetitreseraannexé à l’ordre de recettes de GFC, et pourra également faire office de facture s’il comporte aussi le numéro SIRET de l’EPLE.Anoterquel’ordonnateurestautoriséànepasémettrelesordrederecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieurà15€L'article R.421-67ducodedel'éducationdisposeeneffetque:"Lesordonnateurssontautorisés,danslesconditionsprévuesàl'articleL.1611-5ducodegénéraldescollectivités territoriales,ànepasémettrelesordresderecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieurauminimumfixéparl'articleD.1611-1du mêmecode."L'articleL.1611-5ducodegénéraldescollectivitésterritorialesdisposeque:"Lescréancesnonfiscalesdescollectivitésterritorialesetdesétablissements publicslocauxainsiquecellesdesétablissementspublicsdesanté,àl'exceptiondesdroitsaucomptant,nesontmisesenrecouvrementquelorsqu'ellesatteignentun seuil fixé par décret". L’article D.1611-1 du CGCT précise : "Le seuil prévu à l'article L. 1611-5 est fixé à 15 euros."Ainsi,ilfautcomprendrequec'estuniquementen-deçàdeceseuilde15eurosquel'ordonnateurn'estpasobligéd'émettreuntitrederecettespourlerecouvrementde créances.Pourcefaire,iln'aurapasbesoindel'accordexprèsduCA,cederniern'ayantpascompétenceencedomaine.Enrevanche,au-delàdeceseuil,si l'ordonnateurdécidaitdenepasémettreuntitrederecettes,lefondementjuridiqueseraitautre,caronseraitdanslecasd'une"remisegracieuse".Danscecas-là,il aurait alors besoin de l'accord exprès du CA. Bien entendu il peut choisir d’établir un OR en dessous de ce montant de 15 €. Nota : le montant est différent pour les établissements relevant de l’Etat, ne pas confondre avec le montant applicable aux EPLE.I.6 - Les ressources de l’EPLE.Les ressources de l’EPLE : deux fiches du vademecum du gestionnaire (édition 2016).Conformément aux dispositions de l’article R421-58-II du code de l’éducation, les ressources dont peut disposer un établissement sont de plusieurs types :I.6.1 - Les subventions et les dotations.Lessubventionsetlesdotationssontlesressourcesprincipalesdel’établissement.Ellesproviennentprincipalementdel’Étatetdelacollectivitéterritorialede rattachementetsontspécifiquesouglobales;ouplusexactementsousconditiond’emploiousansconditiond’emploi.Lorsqu’ellessontglobales,larecetteesteffectuée pourlemontanttotaldelanotification(exempledotationglobaledefonctionnement)lorsqu’ellessontspécifiqueslarecetteesteffectuéepourlemontantdeladépense (exemple subvention de fonds sociaux).Lessubventionsdel’Étatsontessentiellementdessubventionsspécifiques(bourses,fondssociaux,activitéspédagogiquesetc.).Larecetteestégaleaumontantdela dépensequinedoitcependantpasexcéderlemontantdelanotification.Endehorsdesbourses,lessubventionsdel’Étatsontengénéralglobaliséesc'est-à-direque leurchampd’utilisationestassezlarge. Ainsilasubventiondefondssociauxremplacelessubventionsdefondssocialcollégienoulycéenetlefondssocialdescantine. C’estleconseild’administration,surpropositionduchefd’établissementquirépartiracettesubventionglobaliséeendiversesaidesenfonctiondesbesoinspropresà l’établissement. Cette répartition se fera lors du vote de la DBM de niveau III qui autorise l’ouverture des crédits.Lessubventionsdelacollectivité.LadotationglobaledefonctionnementattribuéeparlaCTestlaressourceprincipaledubudgetdel’EPLE.Larecetteesteffectuéepour lemontanttotaldeladotation.Lacollectivitépeutattribuerencoursd’annéedessubventionsspécifiquesàcaractèresociale(aidesàlademipension,auxfinancements destenuespourlesélèvesdel’enseignementprofessionnel,etc.)àcaractèretechnique(contrôlestechniques,achatsdematériel,entretienspécifique…)àcaractère pédagogique (manuels scolaires, matériels, voyage scolaire…). Elles sont intégrées au budget initial ou en cours d’année par décision budgétaire modificative.I.6.2 - Les ressources propres.Outrelessubventionsdel’Étatetdescollectivitésterritorialesquecesoitenfonctionnementouenéquipement,lesressourcesdelataxed’apprentissageetdesobjets confectionnés,lesproduitsdepension,dedemi-pensionetderepaspourlescommensaux,lesproduitsdelaformationcontinue,l’EPLEpeutaussipercevoirdes ressourcesproprescommeleslocations,lesdonsetlegs,lesventesdeproduitsrésiduelsoudedéchets,lesparticipationsdesfamilles,lesremboursementsdivers,les placements de trésorerie.Touteslesressourcespropresdoiventêtreprévuesaubudgetoupardécisionmodificativepourpouvoirêtreperçuesdanslecadredelaréglementationenvigueuretdes décisions du conseil d’administration. On peut en citer un certain nombre parmi les plus courantes constatées en EPLE :-Laventedeproduitsrésiduelsessentiellementdesdéchetsdeproduitsalimentairesoudepapieroudeproduitsélectroniquesdivers,chutedemétauxoumatériaux. Cette vente aura été auparavant autorisée par le conseil d’administration qui détermine les modalités de vente.-Leshébergementsdepersonnesextérieures.Lestarifssontfixésparlacollectivitéterritorialederattachement(CTR);éventuellementsurpropositionduchef d’tablissement et avis du CA.-Lescontributionsdesfamillesauxvoyagesscolaires:cetteparticipationpeutêtredemandéeencasdevoyagefacultatifsurtoutlorsqu’ilsedéroulesurplusieursjours avecdeshébergements.Lestarifssontfixésparleconseild’administrationenfonctionducoûtestiméduvoyage,duquelilfautdéduirelaparticipationéventuellede l’établissement, des dons et des subventions éventuelles.-Leslocationsdiversessontlalocationdelocauxquidoitêtreapprouvéepréalablementparlacollectivitéterritorialederattachementetdontlaconventionestapprouvée parleconseild’administration,soitdeslocationsdelogementparCOP(conventiond’occupationprécaire)dontleloyerestfixéparlaCTRaprèsavisduservicedes domaines.-Lesautresproduitsannexescommelaparticipationdesfamillesàdesfournituresspécifiquesquifontl’objetd’uneappropriationpersonnelleparlesélèves(support polycopiédecoursservantdemanuelenclassespostbac,cartespourdesphotocopiespersonnelles)etd’unecontributionvolontairedesfamilles.C’estleCAquifixe ces tarifs spécifiques en fonction du coût de revient réel de la prestation.- Les dons et legs comme les versements pour la caisse de solidarité.- Les contributions internes ou externes, voir la technique particulière de la contributions entre services qui existe en mode GFC..- Les produits financiers comme les placements de trésorerie ou même les placements budgétaires qui doivent être autorisés par le conseil d’administration.I.6.3 - Les crédits spécialisés.Ilspeuventprendrelaformed’aidesurprojetsspécifiques:fondseuropéenssurprojetsErasmus,aidesdiversesdesmunicipalités…L’Etat-parl’intermédiairedel’ASPetparfoislescollectivitésterritorialesquiassurentlacompensationdesrémunérationsdecertainscontratsrecrutésparl’établissement(AEDnotamment).Letraitement des payes est généralement mutualisé, mais il appartient à chaque EPLE d’en suivre la régularisation en terme de recettes.I.6.4 - Autres.Lescontributionspeuventaussiprovenird’autresservicesouétablissementsdel’Educationnationaledanslecadredecontributionaugroupementdeservice,oupar exemple par la contribution de la formation continue au service général.I.7- Les ressources spécifiques et les ressources affectées ou crédits sous conditions d’emploi.Le principe de l’universalité budgétaire interdit l’affectation des recettes aux dépenses.En vertu de ce principe, toutes les recettes doivent être indistinctement affectées à la couverture de l’ensemble des dépenses inscrites au budget.Leprincipedenon-affectationdesrecettesauxdépensesconnaîttoutefoisuneexception:lesressourcessousconditiond’emploi.L’unioneuropéenne,l’État,les collectivitésterritoriales,lesorganismespublicssubventionnentlesEPLEpourdesactionsspécifiques.Parmicessubventionsspécifiquesontrouvenotammentlesfonds sociaux,lataxed’apprentissage,lessubventionspourl’achatdemanuelsscolairesoudematérielspédagogiques,etc…Laressourcespécifiqueestuneressourcequi financeunprojetprécis.Lemontantdelarecetteneseraeffectifqu’àhauteurdumontantdeladépense.C’estengénérallanotificationdelaressourcequiprécisecette spécificité.Conformémentàl’articleR421-66ducodedel’éducation,lesproduitsattribuésàl'établissementavecunedestinationdéterminéeousousconditiond’emploi doiventconserverleuraffectation.Sil’attributiondelasubventionestconditionnée,ledroitdel’organismepublicbénéficiaireestconstituélorsquelesconditionsd’octroi sontsatisfaites.Silasubventionestconditionnéeàlaréalisationdedépenses,lemontantdudroitcorrespondàlapartfinancéedesdépenseséligiblesconstatéesau cours de la période se rattachant à l’exercice clos.L’ordonnateur dispose des moyens suivants pour retracer l’affectation de ces ressources et leur emploi :- inscription aux subdivisions budgétaires correspondant à la destination de ces recettes (domaine, activité) ;- inscription des ressources à un service spécial (service des bourses nationales), un budget annexe, ou un service à comptabilité distincte ;- instauration de systèmes de suivi extra comptable, voire une comptabilité analytique permettant de mettre en regard certaines recettes avec certaines dépenses ;- production de justificatifs comme des mandats, des bilans financiers.Au sein des ressources spécifiques on distingue les ressources affectées qui répondent à des contraintes comptables et d’utilisation plus importantes.Avantdeclasseruneopérationdanslacatégoriedesressourcesaffectées,lesétablissementspublicsdoivents'assurerquelestroiscritèressuivantssetrouventremplis ensemble :-ilexistedesobligationsréciproquesentrel'établissementpublicetlebailleurdefonds.Saufcasparticulier,cesobligationsprennentlaformed'uncontratoud'une convention ;-l'établissementpublicdoitprouverqu'ilrespectesesengagementscontractuelsparlaproductiond'uncompterendufinancier,c'est-à-direunrelevédesdépenses effectuées dans le cadre de l'opération, certifié par l'agent comptable ;Cetteobligationapourconséquencequelebailleurdefondspeutéventuellementrefuserd'assumerlacouverturededépensesnonconformesàl'engagementinitial,ce qui laisse ces dépenses définitivement à la charge de l'établissement public ;-lessommesnonemployéespourlaréalisationdesobligationsdel'établissementpublicdoiventêtrereverséesaubailleurdefonds,saufsicelui-cidécided'enlaisserla libre disposition à l'établissement. Dans cette deuxième hypothèse, ces reliquats ne sont plus soumis à affectation.UnenoteDAFA3/DGESCOB12du12juillet2024estvenuepréciserlesmodalitésdegestionparlesétablissementsdescréditsd’Etatsousconditiond’emploi provenant du ministère de l’éducation nationale. Elle abroge la note du 25 octobre 2018.Lessubventionssousconditiond’emploisontdesproduitsdontlefinanceurimposedesconditionsd’utilisationspécifiquespourpouvoirfairelarecette;c’estlecasdes subventionsdesprogrammes141«enseignementscolairepublicduseconddegré»et230«viedel’élève»verséesauxEPLE.Cessubventionsdoiventconformément àl’articleR421-66ducodedel’éducationconserverleuraffectation.Pourcessubventionsverséesparl’éducationnationale,l’affectationdescréditscorrespondàdes subventions relevant soit d’un périmètre autorisé dans le cadre d’un programme du budget de l’État soit d’un dispositif particulier. Ces subventions font l’objet d’un titre de recette au fur et à mesure de la réalisation des conditions d’octroi, et pour le montant des dépenses effectuées. Alors que les subventions sans condition d’emploi font l’objet d’un titre de recette dès réception de la notification pour leur montant global.-Les modalités d’inscription au budget des subventions sous conditions d’emploi.Lanoteindiquequelescréditssousconditiond’emploiversésparl’Etatsontenregistrésparl’EPLEaubudgetinitial,silanotificationlepermet,ouparDBMpour informationduCA,silanotificationintervientencoursd’exercicebudgétaire.Lepointimportantestquedésormaislescréditssousconditiond’emploiquin’auraientpas étéenregistrésaubudgetinitialpourrontl’êtreparvoiedeDBMpourinformationduCA;etnonplusparuneDBMdeniveau3commeindiquédanslaprécédentenotede 2018(saufencasdemodificationduservicebudgétaire).Demêmel’établissementpourramodifierlarépartitioninternedessubventionsdesprogrammes141et230 inscrites au budget par une nouvelle DBM pour information du CA.Lanotiondecréditsglobalisésnedisparaitpaspourautantmaisiln'estplusnécessairequelarépartitiondecescréditssurlesdifférenteslignesbudgétairesfassel’objet d’unacteduCAoud’uneDBMpourvote.UneDBMpourinformationàl’initiativeduchefd’établissementpermetderéalisercetterépartition(cf.chapitreI-4delanotede service du 12 juillet 2024). -La déspécialisation des subventions sous condition d’emploi.Lessommesnonutiliséesdanslecadredescréditsd’Etatsousconditiond’emploisontrestituéesaufinanceur,sursademande,saufsicedernierluipermetdeles déspécialiser.Selonlanotede2018,lesreliquatsconservésenclasse4devaient-soitêtrereversésaufinanceur-soitfairel'objetd'unordrederecettesencasde déspécialisation des crédits autorisée par le bailleur de fonds suite à une demande de l’EPLE ou en cas de prescription quadriennale.Lagrandenouveautéapportéeparcettenotedejuillet2024estque,saufdemandedereversementdesreliquats,cettedéspécialisationestdésormaispossiblesans demande et autorisation préalables à partir du 1 janvier N+2 de l’année de versement de la subvention.Ladéspécialisationsefaitàl’initiativedel’établissement.Ellepermetàl’établissementd’utiliserdessubventionssousconditiond’emploipourd’autresactionsquecelles prévuesparlanotificationinitiale;àconditiontoutefoisdemaintenirleuraffectationàunedépensedeprogrammed’origine(P141,P230).Ilyacependantcertaines exceptions.Untableauannexéàlanotelistelessubventionsverséesauxétablissementsparl’Etatàsuivresousconditiond’emploi,enindiquantsiladéspécialisation est autorisée ou pas.Atitred’exemple,descréditsversésd’Etatsousconditiond’emploiattribuésparunprogramme141et230au1novembre2023pourrontêtredéspécialisésàpartirdu1 janvier2025aubénéficedel’ensembledesdépensesdumêmeprogramme141ou230,àl’exceptiondescréditsprovenantd’unfondsdeconcoursougérésparun servicemutualisé.Cen’estdoncpasladateprécisemaisl’exerciceaucoursduquellasubventionestperçuequicompte.Parailleurs,mêmesilanoteparled’annéede versement,ilfautconsidérerl’annéedenotificationdescréditspourlecalculdelapossibilitédedéspécialisation(casd’unenotificationdesubventionreçueendécembre mais encaissée en janvier).CettedéspécialisationseferaparDBM2silescréditssontmouvementésauseindumêmeserviceouparDBM3danslesautrescas(passagedecréditsouvertsau budget du service AP au service VE par exemple) ; mais toujours au sein du même programme.Anoterqu’iln’estpaspossibled’affecterdescréditsdéspécialiséssurdeslignesdecréditsnondéspécialisables(exemple:ducodeactivité16AE-«devoirsfaits»surle code activité 16EO- « école ouverte »). Ladéspécialisationdiffèredelaprescriptionquadriennalequipermetauxétablissementsderécupérerdesreliquatsdecréditsnonutilisésetnonréclamés,dansledélai dequatreansàcompterdupremierjanvierdel’annéesuivantcelleaucoursdelaquellelesdroitsontétéacquis.Ladéspécialisationpeutinterveniravantlaprescription quadriennale par l’application du délai N+2 et si le donateur n’a pas prévu le reversement des reliquats dans sa notification.Nota:lapartielaplusimportantedesdépensesliéesàl’activitédesétablissementsduseconddegrépublicnefigurepasdansleurbudget.Elleestpriseenchargepar l’Étatoulacollectivitéterritorialederattachement.L’Étatassureainsidirectementleversementdelaplupartdessalairesdespersonnelsetlafournitured’unepartiedu matérielpédagogique.Lesprincipalesdépensesd’investissement,ainsiquelessalairesdespersonnelstechniciens,ouvriersetdeservice,sontsupportésparles collectivités territoriales et n’apparaissent pas non plus dans le budget des établissements.Voir page suivante l’étude de diverses recettes : objets confectionnés, taxe d’apprentissage, bourses, remboursement de dégradations, etc…