Recouvrement des recettes(1)I - Généralités.Anoterqu’onutiliseleterme«ordrederecette»enterminologieGFC,etleterme«titrederecette»enterminologieOp@le.Danscetteficheonutiliseraleterme générique de « titre de recette ». Cette fiche concerne principalement la gestion en mode GFC.Undocumentdebase,incontournableetincontestable,l’instructionDGCPdu16/12/11trèsdétailléerelativeaurecouvrementdesrecettes:l’instructioncodificatricedu 16décembre2011(quiaremplacécellede2005).UndocumentderéférenceavecceluidelaM9-6.Sitouteslesdispositionsnesontpasapplicablesparlescomptables desEPLE,enparticulierl'oppositionàtiersdétenteur,ledroitdecommunicationetladélivrancedirecteparlecomptabledescommandementsdepayer;cette instruction constitue une référence très utile en la matière : prise en charge du titre de recettes, voies d'exécution, surendettement, diligences du comptable, etc.Un article rédigé en 2015 pour la revue « Intendance » de l’AJI sur la sécurité des titres de recettes de l’EPLE.Les fiches du vadémécum du comptable (document d’Aix-Marseille 2016) page 81 et suivantes. Attention à l’actualisation, notamment concernant la SATD.Article L. 1617-5 du code général des collectivités territoriales.Lerecouvrementdescréancesestundesrôlesessentielsducomptable;carsaresponsabilité«seramiseenjeuencasd’omission,deretardoud’insuffisancedes recherches et poursuites ». Et il faut savoir que les problèmes de recouvrement constituent la première cause des débets prononcés par les juridictions financières. Surlerecouvrementdesrecettesnonencorerecouvrées,lecomptablen'estpastenuàuneobligationderésultat,maisàuneobligationdemoyens.Ilfautdistinguer deux cas.-Surlerecouvrementdesrecettesnonencoremisesenrecouvrement,iln'yaurapasdemiseencausedesaresponsabilitépersonnelledèslorsqu'ilauramisen oeuvrelesdiligencesenvuedelamiseenrecouvrementdelacréancedétenueparl'établissement.Ellespeuventconsisteràinciteràlarédactionetàlatransmission de l'ordre de recette correspondant.-Cetteobligationetcetteresponsabilitépesantsurlecomptablesontdifférentesdecellesquipèsentsurluilorsquel'ordrederecetteaétéémis:unefoisletitreémis lesdiligencesducomptable,appréciéesparlejugedescomptes,devrontêtre(CE–27/10/2000– ArrêtDesvignes):adéquates(adaptéesàlanatureetaumontantde lacréance),complètes(touslesmoyenslégauxaurontétéutilisés)etrapides(demanièreàprévenirlaprescriptiondelacréance,ladisparitionoul’insolvabilitédu débiteur - cour des comptes, 01/10/1997, Lycée Thépot)«L’actionducomptabledoits’inscriredansunelogiqueéconomique,socialeetfinancièredespoursuites,adaptéeaumontantdelacréance.Unepolitiquede recouvrement se doit d’être sélective. »«Ladéterminationd’unepolitiquederecouvrement(…)doitêtrelefruitd’uneconcertationentrel’ordonnateuretlecomptableenfonctionducontexteetdes spécificités locales. »Anoterl’arrêtédu24décembre2012modifiéparl’arrêtédu7mai2013,tirelesconséquencesdelapublicationdudécretn°2012-1246du7novembre2012relatifàla gestionbudgétaireetcomptablepubliqueabrogeantledécretn°62-1587du29décembre1962quifixaitlesmodalitésd'encaissementetdedécaissementparles comptables publics. Cet arrêté précise dans son titre II les moyens ou instruments de paiement pour l’encaissement des recettes publiques.II - Le titre exécutoire.II.1 - Généralités sur le titre de recette.Trop souvent négligé, l’OR est, avec le paiement, une des pièces essentielles de la gestion et doit répondre à des règles précises.LesdocumentsenvoyésparlesEPLEàleursdébiteursrevêtentplusieursformes;maisraressontceuxquicomportentl’ensembledesélémentsleurassurantune sécuritéjuridiquetellequ’ilsnesoientpasannuléspournon-conformitéencasderecourscontentieuxdevantuntribunal.Ilestpourtantrelativementsimple–etenplus pratique au niveau de la gestion – d’assurer cette sécurité juridique.LaprocédurederecouvrementsurétatexécutoirebénéficienotammentauxEtablissementsPublicsLocauxd’Enseignement.Codifiéàl’articleL.252AduLivredes ProcéduresFiscalesdepuislaloideFinancerectificativede1992,leprivilègedupréalablepermetauxtitresderecettesdesEPLEdebénéficierducaractèreexécutoire deparlaloi.LesEPLEsontainsidispenséesdel’obligationincombantenprincipeàtoutcréancierdefairevaliderleurcréanceparlejugecompétentavantdeprocéder àtoutemesured’exécutionforcée(C.Cass.,17-06-1998). Anoterqu’unEPLEnepeutpassaisirlejugepourfairecondamneruneautrepartieàluiverserunesomme d’argentdèslorsqu’ilalui-mêmelepouvoird’ordonnercettemesure(CE,18-05-1988);saufsilacréanceencausen’estnicertaine,niliquideniexigible(CE,7-04-1978).Ceprivilègedupréalableaccordéauxpersonnesmoralesdedroitpubliceststrictementréservéàleursproprescréances;iln'estainsipaspossibleàunEPLE, dans le cadre d'un contrat ou d’une convention, de recouvrer les créances privées de ses cocontractants.Toutecréanced’unEPLEdoitfairel'objetd'untitrequimatérialisesesdroits.Cedocumentpeutprésenterdesformesdifférentes:jugementexécutoire,contrat,maisle plussouvent,ils'agitd'unactepris,émisetrenduexécutoireparl'ordonnateur,etquiformetitreauprofitdel'établissementquellequ'ensoitladénomination:ordrede recette,titrederecettes,facture,étatexécutoire,etc...Eneffet,l'articleL.252AduLivredesProcéduresFiscalesqualifiedetitresexécutoireslestitresémisparl'Etat,les collectivités territoriales et les établissements publics dotés d'un comptable public quelles que soient leur dénomination et la nature de la créance à recouvrer.II.2 - Présentation du titre exécutoire.Basesjuridiques.L'articleR421-66ducodedel'Educationdisposeque«lesrecettessontliquidéesparl'ordonnateursurlesbasesfixéesparlaloi,lesrèglements,les décisions de justice et les conventions » et un ordre de recette émis en dehors de ces principes fondamentaux serait dénué de tout fondement juridique.Ainsi,lesordresderecettesémisparl'ordonnateurdoiventcomporterlesbasesdelaliquidationdemanièreàpermettreaucomptabledevérifierlarégularitédes créancesàrecouvreretaudébiteurd'exercersesdroits(àdéfaut,letitreseraitentachéd'irrégularité:C.E.12/11/1975-Robin).Danslecasoùcesélémentsne peuvent être inscrits sur le titre lui même, ils sont consignés sur des pièces annexes.Aucuneformen'estrequisepourlarédactiondutitreexécutoire(quelquesoitsonnom),ilestnéanmoinsrappeléqu'ildoitêtreétabliavecleplusgrandsoinet comporter un certain nombre de mentions obligatoires :- indication de la nature de la créance- imputation de la recette- exercice d’imputation- référence aux textes ou au fait générateur sur lesquels est fondée l’existence de la créance- montant de la somme à recouvrer ; de préférence arrêtée en toutes lettres.- désignation précise du débiteur et son adresse (1)- date d’émission du titre- désignation et adresse du comptable chargé du recouvrement- moyens de règlement- date limite de paiement- délais et voies de recours.- la qualité, le nom et le prénom de l’ordonnateur qui signe ; ou celles de la personne ayant délégation (2)(1)Encasdepluralitéderedevables(débiteurprincipal,codébiteur(s),débiteur(s)solidaire(s)),lecomptabledevraveilleravantl’exercicedepoursuitesàdéteniruntitre exécutoirenominatifàl’encontredechacund’entreeux.Eneffet,lespoursuitesnepeuventêtreengagéesparlecomptablepublicques’ildétientuntitreexécutoire au(x)nom(s)même(s)de(s)lapersonne(s)poursuivie(s)conformémentauxexigencesposéesparlaCourdecassationdansdeuxarrêtsdes19mai1998et28octobre 1999.Cetteexigenceestsatisfaitesoitparletitrederecettesinitials’ildésignenominativementlesdébiteurspoursuivis,soit,àdéfaut,parl’émissiond’untitre exécutoire nominatif non pris en charge en comptabilité budgétairement et rattaché manuellement au titre initial.(2)Conformémentàl'article96delaloin°2009-526du12mai2009,sil'obligationdementionnerlenom,leprénometlaqualitédel'ordonnateursurchaquetitreest maintenue,ilestpossiblepourl’ordonnateurdenesignerqueleseulbordereaudesrecettespourêtreproduit,encasdecontestation,aujugedel'exécution,àla juridiction administrative ou à l'intéressé.Sur le sujet une question parlementaire (2011) sur les mentions obligatoires à porter sur les titres de recettes.Un arrêt du Conseil d'État n° 401430 du mardi 16 janvier 2018 rappelle les mentions des titres de recettes et apporte des précisions sur le contrôle du juge.Par ailleurs le titre de recettes doit clairement indiquer les voies de recours ainsi que l’ordre de juridiction compétent pour être opposable au redevable.«Conformémentauxdispositionsdel'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivitésterritoriales,letitrederecettesindividueloul'extraitdutitrederecettescollectif doitmentionnerlesvoiesetdélaisderecours.Enl'absenced'unetellemention,lesdélaisderecourscontreletitrederecettesnesontpasopposables.L'articleR.421-5ducodedejusticeadministrativedispose,eneffet,que«lesdélaisderecourscontreunedécisionadministrativenesontopposablesqu'àconditiond'avoirété mentionnés,ainsiquelesvoiesderecours,danslanotificationdeladécision».S'agissantdesvoiesderecours,lejugeadministratifconsidèrequeletitrederecettes nedoitpasseborneràmentionnerqueleredevablepeutlecontesterensaisissantdirectementdansundélaidedeuxmoissuivantlanotification,letribunaljudiciaire ouletribunaladministratifcompétentselonlanaturedelacréance,maisdoitindiquer,s'agissantdelacréanceàrecouvrer,lequeldesdeuxordresdejuridictionsdoit êtresaisi.Àdéfaut,lanotificationnecomportepasuneindicationdesvoiesderecourssuffisammentclairepourqu'ellepuisseêtreregardéecommeconformeaux dispositionsdel'articleR.421-5ducodedejusticeadministrativeetlesdélaisderecoursnesontenconséquencepasopposablesauredevable(CAAMarseille,7avril 2008, Assistance publique des hôpitaux de Marseille c/ Société Onyx, req. n° 05MA01046). »Enl'absencedesmentionsdesvoiesetdélaisderecourssurunedécisionadministrative,ledélaiderecoursdedeuxmoisn'estpasapplicable.Ilrestequeladécision n'estpaspourautantcontestableindéfiniment.Effectivement,depuisunarrêtdu13juillet2016,leConseild'Étatjuge,qu'enpareillehypothèse,ledestinatairedela décision administrative ne peut exercer de recours juridictionnel, sauf cas particuliers, au-delà d'un "délai raisonnable" correspondant à une année.Exemple de rédaction pour les délais et recours :«Pourtoutrenseignementsurlecalculdelasommeousivousavezuneréclamationamiableàformuler,contacterleservicegestionnairedel'établissement.Pourtout problèmeconcernantlesmodalitésetlemoyenderèglement,contacterl'agentcomptable.Lacontestationamiablenesuspendpasledélaidesaisinedujuge.Le recouvrementdestitresexécutoiresestpoursuivijusqu’àoppositiondevantlajuridictioncompétente(articleR421-68ducodedel'Education).Toutecontestationsurle bienfondédelaprésentecréancepourrafairel’objetd’unrecoursdevantle TribunalAdministratifde….(indiquezletribunalterritorialementcompétent)parcourrierou par la voie de l’application «télérecours citoyens» sur le site www.telerecours.fr ».II.3 - utilisation du titre exécutoire.Parmesuredesimplification,unmêmedocumentpourraêtreutilisétoutaulongdelaprocédure;etnotammentcomme«facture»àenvoyeraudébiteur.Danscecas, ildevrapréciserlenuméroSIRETdel’EPLEetlamentionquel’EPLEn’estpassoumisàlaTVAenvertuedel’article261-4-4°aducodegénéraldesimpôts.Onpeut envisagerqueletitreexécutoireindividuel(l’étatdessommesdues,lafacture…selonlenomquevousluidonnez)soitétabliparl'ordonnateurselonunmodèleen plusieurs exemplaires identiques pour simplifier le travail de gestion.-Unexemplaireaccompagnantl’ordrederecetteinformatisééditéparGFCquiesttransmisaucomptable.Ilserajointaveclesautresdocumentsagrafésàl’ORcomme pièces justificatives. Ce document sera à présenter au juge en cas de contestation.- Un second exemplaire à titre de duplicata du précédent ;- Un troisième constituant le titre de recettes exécutoire formant avis des sommes à payer destiné au débiteur.-Cemêmedocumentétantuntitreexécutoire,ilpourraégalementservirpourlerecouvrementcontentieux:envoienrecommandéàlafamille,documentpour huissier…Ledocumentquivousestproposéàtitred’exemplesertdefactureoudereçupourledébiteuretdepiècejustificativeàl’ordrede recettedeGFC.Celaévitedefaireplusieursdocuments;etcommeilestétablidésledépart,celapermetdes’yretrouveretde nerienoublierlorsdel’éditionultérieuredesOR.Ilestégalementbeaucoupplussimplederendre,dèsledépart,letitrede recetteexécutoireenyfaisantfigurerenpluslamentionsuivante:«Titreexécutoireenapplicationdel’articleL252Adulivredes procéduresfiscalespris,émisetrenduexécutoireconformémentauxdispositionsdel'articleR421-68ducodedel'Education». Cettementionpermetd'éviterlarédactionultérieured’unétatexécutoireencasdenonrecouvrementamiableetdefairecourir lesdélaislégaux.Aprèsl’envoidel’état,bienquel'articleR421-68ducodedel'Educationn'enprévoitquelapossibilitéetnon l'obligation,ilestpréférable,avantdelancerlaprocédurecontentieuse,dere-notifierl’étatexécutoireaudébiteurparLRAR;cette lettrederappelestprévueparl'articleL1617-5-4°ducodegénéraldescollectivitésterritoriales.Lecomptabledoitadresserune lettrederappelauredevableavantlanotificationdupremieractedepoursuitesdevantdonnerlieuàdesfrais;ildevra égalementrespecterundélaide20joursentrel'envoidecettelettrederappeletl'engagementdespoursuites.Anoterquece modèleauneautorisationdepoursuiteparl’ordonnateurformaliséeaudessusdesasignature;cettementionpeutêtre supprimée si on souhaite que l’autorisation de poursuite soit donnée à part. Cedocumentpeutservirdefacturepourledébiteur,detotreexécutoireavantpoursuitesiilestenvoyéenLR-ARetdePJpour l’ordre de recette… bref un même document utilisable tout au long de la procédure de recouvrement.Uneréponseministérielle(2017)àunequestiond’unsénateursurlaformeetlaprésentationdesfacturesd’unservicepublicpermetderepréciserleschoses concernantl’émissiondutitrederecetteexécutoirequenousappelonsparfoisparmesuredesimplificationune«facture»etdeconfirmerl’inutilitédemultiplierles documents de recette.«lorsqu'unordonnateurconstatequ'unecréancedevientcertaine,liquideetexigible,illuiappartientd'émettreuntitrederecettesexécutoirequiseraensuitetransmis aucomptablepublicpourpriseenchargeetrecouvrement.L'émissiond'aucunautreacten'estrequiseparlaréglementationetencoremoinsd'unnouveautitrede recettesexécutoire.Eneffet,lorsquelecomptable,exclusivementcompétentpourrecouvrerlacréance,prendenchargeletitrederecettesexécutoire,ilcréeune nouvellerecettebudgétairepourlacollectivitécréancière.L'émission,pourlamêmecréance,d'unnouveautitrederecettesparl'ordonnateurcréeraitalorsunerecette fictive.Seuleuneampliationdutitrederecettesestadresséeauredevablesousplisimplepourl'inviteràpayer(4°del'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivités territoriales) ».II.4 - Dispense d’émission des ordres de recette.Anoterquel’ordonnateurestautoriséànepasémettrelesordrederecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieurà15€(article R-421-67duCodedel’Education).Ils'agitd'unefacultéofferteàl'ordonnateur,etnond'uneobligation,derenonceraurecouvrement,dontl'objectifestnotammentde nepasprocéderàdesactes(lettresderelance,voirepoursuites)dontlecoûtseraitdisproportionnéparrapportauproduitattendu.Celanedoitpasavoird’impact budgétairesensible.C’estledécretn°2017-509du7avril2017quiamodifiéleseuilprévuàl'articleD.1611-1ducodegénéraldescollectivitésterritorialesenle portantà15€.L’articleR421-67ducodedel’éducationrenvoieexpressémentàcetarticle:«Lesordonnateurssontautorisés,danslesconditionsprévuesàl'articleL. 1611-5ducodegénéraldescollectivitésterritoriales,ànepasémettrelesordresderecettescorrespondantauxcréancesdontlemontantinitialenprincipalestinférieur au minimum fixé par l'article D. 1611-1 du même code’».Uneréponseministérielleàlaquestionécriten°00885précise:«Lerelèvementduseuildemiseenrecouvrementde5à15eurosn'apaspourobligationdeconduire lescollectivitésàrenonceràlarecette,maisàlareporterdansletemps.Ainsi,l'opérationdefacturationetdoncderecouvrementseralancéelorsqueledébiteuraura accumulé une dette d'au moins 15 euros avant que la facture ne lui soit envoyée et la mise en recouvrement par le comptable engagé. »II.5 - Jurisprudences.Validitéd’unétatexécutoiresignéparununadjointayantreçudélégation:unequestion-réponseauSénat.Lesactesadministratifsengageantlacommunedoivent comporterunesignaturepermettantd'identifiersonauteur,unactesignéparunepersonneincompétenteétantirrégulier(CE,26octobre1994,req.N°107084).Pour permettreauxtiersdevérifierlacapacitéjuridiquedusignataire,sicen'estlemaire,organeexécutifetreprésentantdelacommune,ilconvientdepréciserlaqualitéet le nom de celui qui intervient au nom de celui-ci. Cette décision peut être transposable aux EPLE.Légalitéd’untitreexécutoire.Dansunarrêtdu4août2006,leConseild'Etatabordeplusieursaspectsdelalégalitéd'untitreexécutoireémisparlemaired'une commune,àlasuitedelademandedephotocopiesd'undocumentcommunicableenapplicationdelaloin°78-753du17juillet1978:fixationdutarifdesphotocopies, caractère exécutoire de la délibération, bases de la liquidation devant être portées à la connaissance du redevable, etc.Unordrederecettedoittoujoursindiquerlesbasesdelaliquidation.(Voirci-dessus).Toutordrederecettedoitindiquerlesbasesdelaliquidation;cetteobligation,qui s'inscritdanslecadredelamotivationdesactesadministratifs,peuts'analysercommeimposantàl'administrationdefaireconnaîtrelesmotifsquifondentl'émissiondu titreàsondestinataire,afinqu'ilpuisseéventuellementdiscuterlessommesmisesàsachargedevantl'administrationoudevantlejuge.Conseild'Etat-arrêtdu20 octobre 2000 - Mme Buckspan.Mentionsobligatoiressurunétatexécutoire.Lestitresderecettesexécutoiresquinecomportentpaslasignaturedel'ordonnateuroulesmentionsrelativesàsesnom, prénometqualitésontirréguliersetdoiventêtresystématiquementannulésparlejuge(arrêtdelacouradministratived'appeldeVersaillesn°05VE00235du13juillet 2007 - Société Colas c/ Commune de Saint-Chéron).Enapplicationdel'article4delaloin°2000-321du12avril2000relativeauxdroitsdescitoyensdansleursrelationsaveclesadministrations,letitrederecettes individueloul'extraitdutitrederecettescollectifmentionnelesnom,prénomsetqualitédelapersonnequil'aémisainsiquelesvoiesetdélaisderecours.Seulle bordereaudetitresderecettesestsignépourêtreproduitencasdecontestation.Ilrésultedel'articleL.1617-5ducodegénéraldescollectivitésterritoriales(CGCT), d'unepart,queletitrederecettesindividueloul'extraitdutitrederecettescollectifadresséauredevabledoitmentionnerlesnom,prénometqualitédelapersonnequi l'aémiset,d'autrepart,qu'ilappartientàl'autoritéadministrativedejustifierencasdecontestationquelebordereaudetitrederecettescomportelasignaturede l'émetteur (arrêt du Conseil d'État, n° 389069, 17 mars 2016).Unelettrerecommandéeavecaccuséderéceptionfaitcourirlesdélaisderecourscontentieuxmêmelorsqueledestinataireneretirepaslalettre;eneffet,dans plusieursjugements,notammentdansunjugementdu15/12/2004,leConseild'Etataconsidéréqueledélaiderecourscontentieuxcommenceàcouriràcompterdela date à laquelle le pli a été présenté à son destinataire, même si celui-ci ne retire pas le pli à la poste, malgré le dépôt d'un avis de passage.Lesnom,prénometqualitédel’ordonnateurdoiventfigurersouspeined’annulationparlejuge(CAAdeVersailles,13/07/2007).Parcontre,seulelasignaturedu bordereau s’impose (article 96 de la loi du 12/05/2009), celui-ci devant être produit au débiteur ou au juge en cas de contestation. Lesbasesdelaliquidationdoiventtoujoursêtreindiquées(CE,12/11/1975, ArrêtRobin;CE,20/10/2000, ArrêtBuckspan),soitsurletitre,soitsurunétatannexé,ainsi que les délais et voies de recours et les moyens de règlementLaproductiond’unétatexécutoirenereprenantpastouteslesmentionsréglementaires,auquelétaitjointun«avisauxfamilles»issudulogicielSconet,lecomplétant, n’a pas été reconnue conforme à la réglementation par un juge de Reims.Voir page suivante les recours et le recouvrement contentieux