© Site «Gestionnaire03» / Bernard Blanc /2020 /20221 / 2022 / 2023
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Définition
:
Un
marché
public
est
un
contrat
administratif
conclus
à
titre
onéreux
entre
un
organisme
public
et
un
fournisseur
ou
un
prestataire
pour
répondre
aux
besoins
d'un
organisme
public
en
matière
de
travaux,
de
fournitures
ou
de
services
;
et
cela
dés
le
premier
euro.
Les
marchés
qui
répondent
à
un
besoin
dont
la
valeur
estimée
est
égale ou supérieure à 25 000 € HT doivent être conclus par écrit.
Les seuils des marchés :
Pour
les
années
2022
et
2023,
et
pour
les
EPLE,
le
seuil
passe
de
214
000
€
HT
à
215
000
€
HT
pour
les
marchés
de
fournitures
et
de services et pour les marchés de travaux de 5 350 000 € HT à 5 382 000 € HT .
Les trois phases d’un marché public :
- La phase préparation du marché
- La phase passation du marché
- La phase exécution du marché
08/22
Dans les pages suivantes seront traités divers aspects de la commande publique.
Ci-dessous le plan de cette partie «Marchés publics» du site (les mots en bleu soulignés sont des liens cliquables) :
L’
achat
public.
L’achat
public
c’est
l’ensemble
des
achats
réalisés
par
les
services
de
l’Etat,
les
collectivités
territoriales
et
leurs
établissements
publics,
pour
la
satisfaction
de
leurs
besoins.
Ces
achats
sont
effectués
à
l’aide
de
contrats,
de
marchés
ou
de
conventions.
Les
achats
publics
recouvrent
ainsi
des
marchés
publics,
au
sens
strict
passés
en
conformité
avec
les
dispositions
du
code de la Commande publique, et les contrats passés par les organismes de droit public non soumis à la réglementation des marchés publics.
Pour un établissement scolaire l'achat public consiste en la passation des marchés nécessaires à son fonctionnement.
Sous
l'autorité
du
chef
d'établissement,
l'adjoint
gestionnaire
est
chargé
de
procéder
à
tous
les
achats
de
denrées,
fournitures,
services
et
équipements
nécessaires
au
fonctionnement
de
l'EPLE.
A
ce
titre,
il
a
la
responsabilité
d'une
part
d'effectuer
ces
achats
en
conformité
avec
les
textes
réglementaires,
notamment
le
code
de
la
commande
publique,
et
d'autre
part
de
réaliser les achats en optimisant l’usage des finances de l’établissement et en assurant la satisfaction des usagers du service public de l'éducation.
La
quasi-totalité
des
achats
réalisés
dans
un
EPLE
sont
des
marchés
publics
et
à
ce
titre
il
est
important
de
bien
les
identifier.
Un
marché
public
relève
de
la
réglementation
du
Code
de
la
commande
publique
et
la
plupart
peuvent
bénéficier
d’une
délégation
du
conseil
d’administration
à
l’ordonnateur
pour
leur
passation
;
il
est
donc
impératif
de
savoir
si
l’achat
envisagé
a bien le caractère de marché public ou s’il nécessite une autorisation particulière du CA.
Dans
la
grande
majorité
des
cas
les
achats
dans
le
cadre
des
marchés
publics
ne
présentent
pas
de
difficulté
et
sont
réalisés
de
manière
simple.
Cependant
plus
l’estimation
financière
du
besoin
augmente
plus
la
vigilance
doit
être
de
mise
avec
la
mise
en
œuvre
des
procédures
réglementaires.
En
qualité
de
personne
chargée
dans
l’établissement
de
l’achat
public
la
responsabilité de l’adjoint gestionnaire peut être mise en cause, notamment dans le cadre du nouveau régime de responsabilité des gestionnaires publics.
Le
droit
de
la
commande
publique
est
un
de
ceux
qui
évolue
le
plus
rapidement
et
où
les
modifications
sont
les
plus
fréquentes
;
par
conséquent
il
est
nécessaire
de
suivre
l’évolution
des
textes et de la jurisprudence dans ce domaine.
Définition d’un
marché
public.
L’achat envisagé est-il un marché public ?
Définition :
Un
marché
public
est
un
contrat
conclu
à
titre
onéreux
entre
un
acheteur
public
ou
privé
et
un
opérateur
économique
public
ou
privé.
Ce
marché
doit
répondre
aux
besoins
de l'acheteur en matière de travaux, de fournitures ou de services.
-
Contrat
onéreux.
Dans
un
marché
public
chaque
contractant
reçoit
une
contrepartie
(généralement
le
paiement
d'une
somme
en
argent)
en
échange
de
la
réalisation
d'une
prestation. Le marché public existe dès le premier euro ; pas besoin de montant minimal.
-
Le
co-contractant
de
l'EPLE
peut
être
une
personne
physique
ou
morale
:
ce
peut-être
un
particulier,
une
entreprise,
une
personne
publique,
un
autre
EPLE,
une
collectivité,
une
association, un groupement…
-
La
législation
prévoit
trois
types
de
besoins
:
travaux,
fournitures
(achat,
location
par
exemple),
services.
La
différenciation
entre
ces
trois
types
est
importante
car
certaines
règles
varient
en
fonction
de
la
qualification
du
besoin
(aussi
nommée
objet
du
marché).
Par
exemple,
le
montant
du
besoin
estimé
par
l'acheteur
détermine
la
mise
en
place
d'une
procédure
plutôt qu'une autre. Ce montant est différent s'il s'agit d'un marché de fournitures ou de services et s'il s'agit d'un marché de travaux.
Notion de marché public.
Tous les contrats ne sont pas des marchés publics mais tous les marchés publics sont des contrats administratifs.
Pour
répondre
à
ses
besoins
dans
la
plupart
des
domaines
un
EPLE
passe
des
bons
de
commandes
et
signe
des
contrats
qui
sont,
sauf
rares
exceptions,
des
marchés
publics.
En
effet
tout
bon
de
commande
est
un
contrat
administratif
qui
relève
du
code
de
la
Commande
publique
et
ce
quel
que
soit
son
montant,
il
est
passé
avec
des
fournisseurs
ou
des
prestataires
afin de répondre aux besoins de l’établissement en matière de fournitures, services ou travaux ; et ce moyennant le paiement de la prestation.
Il
faut
noter
que
ce
qui
importe
ce
n’est
pas
la
dénomination
que
l’on
donne
au
document
servant
à
l’achat
:
bon
de
commande,
devis
accepté,
engagement
juridique,
contrat
ou
convention…
mais
bien
ses
caractéristiques
qui
en
font
ou
pas
un
marché
public.
Ainsi,
par
exemple,
une
«
convention
»
passée
avec
un
intervenant
extérieur
dans
la
cadre
d’une
intervention dans l’établissement sera un marché public dans la mesure où il y aura un caractère onéreux ; alors qu’une intervention gratuite n’aura pas cette qualification.
Les grands principes des marchés publics.
Au nombre de trois ils ont valeur constitutionnelle :
-
Egalité
de
traitement
des
candidats
à
un
marché
public.
C’est-à-dire
absence
de
favoritisme
dans
l’attribution
des
marchés,
interdiction
du
localisme,
rédaction
«
neutre
»
des
cahiers des charges, même degré d’information pour tous les candidats, critères de choix objectifs, respect des règles de concurrence…
-
Liberté d’accès aux marchés publics. C’est-à-dire une publicité suffisante et adaptée des marchés publics, l’accès aux divers documents….
-
Transparence
des
procédures.
C’est-à-dire
des
documents
de
consultation
clairs
et
précis,
l’information
et
la
communication
aux
candidats
non
retenus
des
documents
justifiants
les choix de l’établissement.
Les phases d’un marché public.
Toute
commande
passe
par
la
phase
préparatoire
de
définition
du
besoin
(voir
fiche
IV-06).
C’est-à-dire
son
identification,
ses
caractéristiques,
son
montant.
De
là
découle
le
choix
de
la
procédure à mettre en œuvre et la rédaction du document de consultation pour les fournisseurs potentiels. A l’issue de la consultation le marché sera attribué puis notifié. .
Les types de marchés publics.
On
distingue
traditionnellement
les
marchés
de
fournitures,
les
marchés
de
service
(nettoyage,
entretien,
réparation,
etc...)
et
les
marchés
de
travaux
(exécution,
conception
et
exécution
de travaux, ou réalisation, conception et réalisation d’un ouvrage...).
Les
procédures
de marchés publics.
En fonction du montant estimé du marché il conviendra de mettre en œuvre des procédures différentes.
Il
est
important
de
savoir
que
les
EPLE
relèvent
des
procédures
applicables
aux
collectivités
territoriales
et
non
des
procédures
applicables
à
l’Etat
et
à
ses
établissements.
Cela
a
une
importance notamment pour les seuils des procédures en matière de marchés formalisés.
On
distingue
les
marchés
à
procédure
adaptée
et
les
marchés
formalisés
au-delà
de
215
000
€
HT
pour
les
fournitures
et
services
et
de
5
382
000
€
HT
pour
les
travaux
(seuils
valables
pour
les
années
2022-2023).
Pour
les
marchés
à
procédure
adaptée
les
règles
à
respecter
évoluent
en
fonction
du
montant
du
marché
concerné.Les
marchés
à
procédure
adaptée
sont
traités dans les pages suivantes.
Au-dessus
des
seuils
européens,
il
s’agit
de
procédures
formalisées,
définies
par
le
chapitre
IV
du
Code
de
la
commande
publique.
Ces
marchés
peuvent
se
présenter
sous
trois
formes
:
l’appel d’offres (ouvert ou restreint), la procédure ouverte avec négociation, et le dialogue compétitif.
L’appel
d’offres,
ouvert
ou
restreint,
est
la
procédure
par
laquelle
l’acheteur
choisit
l’offre
économiquement
la
plus
avantageuse,
sans
négociation,
sur
la
base
de
critères
objectifs
préalablement portés à la connaissance des candidats.
Il y a deux formes d’appel d’offres :
- l’appel d’offres ouvert : toute entreprise peut candidater ;
- l’appel d’offres restreint : seuls les candidats préalablement sélectionnés peuvent candidater.
La procédure avec négociation
est la procédure par laquelle l’acheteur négocie les conditions du marché avec un ou plusieurs opérateurs économiques.
Le
dialogue
compétitif
est
la
procédure
par
laquelle
l’acheteur
dialogue
avec
les
candidats
admis
à
y
participer
en
vue
de
définir
ou
développer
les
solutions
de
nature
à
répondre
à
ses
besoins et sur la base desquelles ces candidats sont invités à remettre une offre.
Les
techniques
d’achat.
L’acheteur
peut,
dans
le
respect
des
règles
applicables
aux
procédures
de
passation,
recourir
à
des
techniques
d’achat
pour
procéder
à
la
présélection
d’opérateurs
économiques
susceptibles de répondre à son besoin ou permettre la présentation des offres ou leur sélection, selon des modalités particulières.
Les techniques d’achat sont les suivantes mais seul l’accord cadre est normalement utilisé en EPLE :
L’accord-cadre.
Cette
technique
permet
de
présélectionner
un
ou
plusieurs
opérateurs
économiques
en
vue
de
conclure
un
contrat
établissant
tout
ou
partie
des
règles
relatives
aux
commandes
à
passer
au
cours
d’une
période
donnée.
La
durée
des
accords-cadres
ne
peut
dépasser
quatre
ans.
Les
accords-cadres
sont
les
contrats
conclus
par
un
ou
plusieurs
acheteurs
(cas
des
groupements
de
commande)
avec
un
ou
plusieurs
fournisseurs
ayant
pour
objet
de
définir
les
règles
relatives
aux
bons
de
commande
à
émettre
ou
les
termes
régissant
les
marchés
subséquents à passer au cours d’une période donnée, notamment en ce qui concerne les prix et, le cas échéant, les quantités envisagées.
L’accord-cadre
à
bons
de
commande
permet
à
l’acheteur
de
réaliser
des
achats
répétitifs
en
organisant
une
seule
procédure
de
mise
en
concurrence
des
fournisseurs
potentiels
et
de
bénéficier
d’une
réactivité
accrue
lors
de
la
survenance
de
leur
besoin,
au
prix
déterminé
par
le
marché
public.
C’est
une
technique
fréquemment
utilisée
dans
les
EPLE
;
on
la
retrouve
notamment dans le cas des fournitures de denrées alimentaires, de papeterie, de viabilisation, etc… que ce soit individuellement ou par le biais d’un groupement de commande.
L’accord-cadre
à
marchés
subséquents
est
également
particulièrement
adapté
pour
les
achats
répétitifs,
mais
dont
les
contours
ne
sont
pas
totalement
délimités
en
amont,
ou
qui
sont
susceptibles
d’évolutions
technologiques.
Par
comparaison
aux
accords-cadres
à
bons
de
commande,
l’accord-cadre
exécuté
au
moyen
de
marchés
subséquents
offre
la
possibilité
de
ne
pas
définir
à
l’avance,
de
manière
précise,
les
règles
qui
prévaudront
pour
le
choix
du
prestataire
appelé
à
exécuter
les
prestations
et
de
pouvoir
mettre
en
concurrence
les
titulaires
de l’accord-cadre afin de bénéficier, tout au long de l’accord cadre, de la meilleure qualité au meilleur prix. C’est une technique méconnue qui gagnerait à être davantage utilisée en EPLE
car
elle
permet,
par
exemple,
de
sélectionner
suite
à
une
procédure
de
consultation
un
ou
plusieurs
autocaristes
pour
des
sorties
scolaires
sur
une
ou
plusieurs
années
qui
seront
ensuite
consultés par une procédure simplifiée lorsque le besoin pour une sortie apparaitra, ce qui donnera lieu à l’attribution d’un marché subséquent pour la sortie.
Le concours.
C’est une technique grâce à laquelle l’acheteur choisit, après mise en concurrence et avis d’un jury, un plan ou un projet.
Le système de qualification.
Technique réservée aux entités adjudicatrices, destiné à présélectionner tout au long de sa durée de validité des candidats aptes à réaliser des prestations déterminées.
Le système d’acquisition dynamique.
Il permet de présélectionner un ou plusieurs opérateurs économiques, pour des achats d’usage courant, selon un processus ouvert et entièrement électronique.
Le catalogue électronique.
Il permet la présentation d’offres ou d’un de leurs éléments de manière électronique et sous forme structurée.
Les enchères électroniques.
Elles
ont
pour
but
de
sélectionner
par
voie
électronique,
pour
un
marché
de
fournitures
d’un
montant
égal
ou
supérieur
aux
seuils
de
la
procédure
formalisée,
des
offres
en
permettant
aux candidats de réviser leurs prix à la baisse ou de modifier la valeur de certains autres éléments quantifiables de leurs offres.