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Chaque mois cette page vous proposera un article de fond sur un des sujets importants pour le gestionnaire dans son quotidien.
11/2024
La gestion des crédits d’Etat versés sous conditions d’emploi.
Une
note
DAF
A3
/
DGESCO
B12
du
12
juillet
2024
(1)
est
venue
préciser
les
modalités
de
gestion
par
les
établissements
des
crédits
d’Etat
sous
condition d’emploi provenant du ministère de l’éducation nationale. Elle abroge la note du 25 octobre 2018.
Les
subventions
sous
condition
d’emploi
sont
des
produits
dont
le
financeur
impose
des
conditions
d’utilisation
spécifiques
pour
pouvoir
faire
la
recette
;
c’est
le
cas
des
subventions
des
programmes141
«
enseignement
scolaire
public
du
second
degré
»
et
230
«
vie
de
l’élève
»
versées
aux
EPLE.
Ces
subventions
doivent
conformément
à
l’article
R421-66
du
code
de
l’éducation
conserver
leur
affectation.
Pour
ces
subventions
versées
par
l’éducation
nationale,
l’affectation
des
crédits
correspond
à
des
subventions
relevant
soit
d’un
périmètre
autorisé
dans
le
cadre
d’un
programme
du budget de l’État soit d’un dispositif particulier.
Ces
subventions
font
l’objet
d’un
titre
de
recette
au
fur
et
à
mesure
de
la
réalisation
des
conditions
d’octroi,
et
pour
le
montant
des
dépenses
effectuées.
Alors
que
les
subventions
sans
condition
d’emploi
font
l’objet
d’un
titre
de
recette
dès
réception
de
la
notification
pour
leur
montant
global.
La
note
du
12
juillet
2024
rappelle
les
règles
de
gestion
des
crédits
sous
condition
d’emploi
:
délégation
de
crédits
aux
EPLE,
conditions
d’utilisation,
inscription
au
budget,
écritures
comptables,
et
déspécialisation.
En
annexe
de
la
note
un
tableau
actualise
la
liste
les
crédits
concernés
au
titre
des
programmes 141 et 230.
Deux points sont à retenir plus particulièrement dans cette note.
-
Les modalités d’inscription au budget des subventions sous conditions d’emploi.
La
note
indique
que
les
crédits
sous
condition
d’emploi
versés
par
l’Etat
sont
enregistrés
par
l’EPLE
au
budget
initial,
si
la
notification
le
permet,
ou
par
DBM
pour
information
du
CA,
si
la
notification
intervient
en
cours
d’exercice
budgétaire.
Le
point
important
est
que
désormais
les
crédits
sous
condition
d’emploi
qui
n’auraient
pas
été
enregistrés
au
budget
initial
pourront
l’être
par
voie
de
DBM
pour
information
du
CA
;
et
non
plus
par
une
DBM
de
niveau
3
comme
indiqué
dans
la
précédente
note
de
2018
(sauf
en
cas
de
modification
du
service
budgétaire).
De
même
l’établissement
pourra
modifier
la
répartition
interne
des
subventions
des
programmes
141
et
230
inscrites
au
budget
par
une
nouvelle
DBM
pour
information
du
CA.
La
notion
de
crédits
globalisés
ne
disparait
pas
pour
autant
mais
il
n'est
plus
nécessaire
que
la
répartition
de
ces
crédits
sur
les
différentes
lignes
budgétaires
fasse
l’objet
d’un
acte
du
CA
ou
d’une
DBM
pour
vote.
Une
DBM
pour
information
à
l’initiative
du
chef
d’établissement
permet
de
réaliser cette répartition (cf. chapitre I-4 de la note de service du 12 juillet 2024).
-
La déspécialisation des subventions sous condition d’emploi.
Les
sommes
non
utilisées
dans
le
cadre
des
crédits
d’Etat
sous
condition
d’emploi
sont
restituées
au
financeur,
sur
sa
demande,
sauf
si
ce
dernier
lui
permet
de
les
déspécialiser.
Selon
la
note
de
2018,
les
reliquats
conservés
en
classe
4
devaient
-
soit
être
reversés
au
financeur
-
soit
faire
l'objet
d'un
ordre
de
recettes
en
cas
de
déspécialisation
des
crédits
autorisée
par
le
bailleur
de
fonds
suite
à
une
demande
de
l’EPLE
ou
en
cas
de
prescription quadriennale.
La
grande
nouveauté
apportée
par
cette
note
de
juillet
2024
est
que,
sauf
demande
de
reversement
des
reliquats,
cette
déspécialisation
est
désormais possible sans demande et autorisation préalables à partir du 1 janvier N+2 de l’année de versement de la subvention.
La
déspécialisation
se
fait
à
l’initiative
de
l’établissement.
Elle
permet
à
l’établissement
d’utiliser
des
subventions
sous
condition
d’emploi
pour
d’autres
actions
que
celles
prévues
par
la
notification
initiale
;
à
condition
toutefois
de
maintenir
leur
affectation
à
une
dépense
de
programme
d’origine
(P141,
P230).
Il
y
a
cependant
certaines
exceptions.
Un
tableau
annexé
à
la
note
liste
les
subventions
versées
aux
établissements
par
l’Etat à suivre sous condition d’emploi, en indiquant si la déspécialisation est autorisée ou pas.
A
titre
d’exemple,
des
crédits
versés
d’Etat
sous
condition
d’emploi
attribués
par
un
programme
141
et
230
au
1
novembre
2023
pourront
être
déspécialisés
à
partir
du
1
janvier
2025
au
bénéfice
de
l’ensemble
des
dépenses
du
même
programme
141
ou
230,
à
l’exception
des
crédits
provenant
d’un
fonds
de
concours
ou
gérés
par
un
service
mutualisé.
Ce
n’est
donc
pas
la
date
précise
mais
l’exercice
au
cours
duquel
la
subvention
est
perçue
qui
compte.
Par
ailleurs,
même
si
la
note
parle
d’année
de
versement,
il
faut
considérer
l’année
de
notification
des
crédits
pour le calcul de la possibilité de déspécialisation (cas d’une notification de subvention reçue en décembre mais encaissée en janvier).
Cette
déspécialisation
se
fera
par
DBM
2
si
les
crédits
sont
mouvementés
au
sein
du
même
service
ou
par
DBM
3
dans
les
autres
cas
(passage
de
crédits ouverts au budget du service AP au service VE par exemple) ; mais toujours au sein du même programme.
A
noter
qu’il
n’est
pas
possible
d’affecter
des
crédits
déspécialisés
sur
des
lignes
de
crédits
non
déspécialisables
(exemple
:
du
code
activité
16AE-
« devoirs faits » sur le code activité 16EO- « école ouverte »).
La
déspécialisation
diffère
de
la
prescription
quadriennale
qui
permet
aux
établissements
de
récupérer
des
reliquats
de
crédits
non
utilisés
et
non
réclamés,
dans
le
délai
de
quatre
ans
à
compter
du
premier
janvier
de
l’année
suivant
celle
au
cours
de
laquelle
les
droits
ont
été
acquis.
La
déspécialisation
peut
intervenir
avant
la
prescription
quadriennale
par
l’application
du
délai
N+2
et
si
le
donateur
n’a
pas
prévu
le
reversement
des
reliquats dans sa notification.
Par
ces
évolutions
le
ministère
entend
simplifier
la
procédure
de
gestion
financière
des
EPLE
;
ce
qui
sera
sans
aucun
doute
apprécié
par
les
équipes de direction des EPLE.
(1)
https://www.ac-creteil.fr/media/32135/download